Zao Wou-Ki - « Sans titre », 1968 -1970, huile sur toile, |
Une fois surmontée cette première réaction instinctive, parfois sentimentale, mais salutaire, une analyse plus approfondie peut être développée. En effet, ici comme ailleurs, le patrimoine local revêt de multiples facettes: architecture de belles demeures ou du bâti commun, style de création particulier, histoire religieuse, histoire de la vie sociale, outils, savoir-faire des métiers, “parlange”, traditions culinaires… Ce patrimoine local risque d’être oublié parce que la voiture, la télévision, le téléphone, les techniques nouvelles, nous conduisent vers d’autres modes de vie. Cependant, il reste que les gens de ce pays partagent ensemble la même culture liée à leur territoire, c’est-à-dire une même relation à leur environnement, à leurs paysages, à leur climat; une pratique identitaire des actes professionnels, une certaine homogénéité des modes de vie, une manière de vivre en société. Cette culture locale n’est pas contradictoire avec une culture plus universelle et en constitue même l’un des aspects. Elle marque en tout cas profondément les hommes et les femmes, car elle est transmise avec la vie. Elle donne des racines à tout être humain pour lui permettre de bâtir sa propre identité ,de créer.
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